mardi 8 juin 2010

Pourquoi "Ligule"?


Pourquoi avoir nommé ainsi vos gîtes? Et pourquoi pas "Les Gîtes des trois petits cochons?"

Etant donné que la technique de construction utilisée pour construire ces gîtes est le ballot de paille, je voulais trouver un nom qui reflète cette caractéristique. Ainsi, discutant avec Hélène Bianco (elle se reconnaitra...) de nos cours de botanique à l'Agro Bio Tech de Gembloux, nous sommes tombés sur le mot "ligule", un nom scientifique qui désigne une petite membrane caractéristique des plantes graminées dont fait partie le blé. Séduit par le mot, j'ai décidé de le garder et de nommer ainsi ces gîtes!

Le projet ...

On veut en savoir plus ... me disent certains!
Eh bien, voici les visuels du projet dans sa globalité (or ambiances intérieures des gîtes et du centre). Bonne découverte ...


Le plan masse légendé ...


Une première axonométrie


Une deuxième axonométrie


Une vue de l'exploitation agricole perçue au sein de son "grand paysage". Il a ainsi été possible d'évaluer les améliorations paysagères qui surviendront suite à cette activité touristique.


Un visuel présentant la petite zone de stationnement située à proximité de l'entrée principale ...


L'entrée principale souligné par la présence de deux arbres fastigiés et qui engage le public à accéder aux gîtes et au centre de bien-être en traversant la noue via une passerelle.


Un visuel de la façade nord perçue depuis la passerelle et dont la perspective débouche sur l'accueil.


Un visuel tiré du corps de logis en regardant en direction des gîtes ...


Un visuel d'ambiance de la façade sud, coté verger.

Fin du gros oeuvre du hangar 07-06-10

Jour où je fête mon quart de siècle, a été terminé le gros oeuvre du hangar agricole. Des petits travaux de finition restent encore à faire. On peut dire que c'est ici que démarre l'histoire des Gîtes de la Ligule. Dès la fin de la moisson, je viendrai poser mes gros ballots de paille sur une semelle de réhaussement dans ce hangar agricole : la démarche architecturale reste pleine et entière ...

Une vue d'ensemble du mur et du hangar perçu depuis la voirie et une petite confrontation entre la situation existante et la situation projetée ...


Une petite confrontation entre la situation actuelle et la situation projetée de l'entrée principale qui donnera accès aux gîtes et au centre de bien-être; il y a encore du pain sur la planche ...


Une vue de la façade ouest avec ses différents percements qui permettront aux occupants du gîtes 5 d'avoir une vue sur l'exploitation agricole.
C'est dans ce hangar agricole que prendront bientôt place les ballots de paille ordonnancés de telle manière à en faire des gîtes ...

Une vue du mur de jardin reconstruit (l'ancien était en piteux état) qui permet de conserver une structure de ferme à plan quadrilatère, une structure caractéristique de notre région du plateau Hennuyer.


Une vue prise depuis la rue Léon Polart, sur la façade Est du hangar avec ses dalles en béton imitation brique de manière à rester dans un registre urbanistique cohérent en front de voirie.

dimanche 6 juin 2010

Début des travaux






Les travaux ont débuté par une phase de démolition : suppression d'un silo en béton armé et abattage du hangar existant étant donné qu'il ne répondait pas aux exigences du service d'incendie pour accueillir les gîtes. De plus, les adaptations nécessaires étaient d'ordre structurelles et n'étaient pas possible sur le bâtiment en l'état.
Comme vous pourrez le voir sur le visuel ci-contre, le concept architecturale est un hangar agricole existant dans lequel l'agriculteur est venu ranger ses ballots de paille pour en faire des gîtes. A travers cette démarche architecturale, l'architecte et moi voulions avoir une réflexion sur ce qu'était l'architecture rural contemporaine; en voici une proposition.
Ainsi, le chantier a commencé par la reconstruction du hangar, de même implantation et dimensions que l'ancien via l'entreprise Mahieu, spécialisée dans la fabrication et le montage de hangars agricoles.

Genèse du projet


Fruit d’une collaboration entre un archicte en bâtiment “Guy Adant du Groupe Gamma architectes SPRL” et un étudiant en architecture du paysage “Benoit Vandenberghe”, un simple projet d’hébergement touristique à la ferme est très vite devenu une réflexion entre architecture rurale et paysage rural et entre enjeux économiques et écologiques, s’inscrivant dans une politique de développement durable. L’octroi de l’éco-label européen est visé pour ce complexe d’hébergement touristique.
Ce projet est également une réflexion sur la diversification agricole. Cette activité agricole de tourisme rencontre le troisième pilier de la PAC : une production de services qui dans ce cas est liée au développement d’un tourisme diffus (avec une éventuelle promotion de produits du terroir selon les producteurs et les incitants locaux).

Ce projet joue également un rôle de sensibilisation à la construction en matériaux écologiques : utilisation de ballots de paille produits par l’agriculture, enduits à la chaux et à l’argile, pigments naturels, etc.
Il comprend aussi une réflexion face aux problématiques énergétiques et environnementales : le chauffage de l’espace balnéo et de l’eau chaude sanitaire sera assuré par une chaudière polycombustible alimentée par un combustible végétal produit par l’agriculture. Les 5 gîtes présenteront une isolation (paille) les qualifiant de constructions passives et seront dotés d’un système de ventilation double flux. L’installation de panneaux solaires photovoltaïques est envisagée sur le pent SUD du bâtiment (tout en présentant une faible incidence paysagère). Les eaux de pluies seront récupérées dans une citerne pour l’utilisation des sanitaires; tandis que les eaux grises, après passage dans la centrale d’épuration, seront collectées dans une noue/marre dotée d’espèces végétales caractérisitiques des milieux humides dont des saules têtards, des fougères des milieux humides ainsi que diverses graminées indigènes.

Signature du paysagiste que je suis, ce projet touristique inscrit dans l’espace rural, comprendra aussi deux éléments éco-paysagers en déclin qui font partie de notre patrimoine : un verger conservatoire sera replanté sur une prairie fleurie située au sud du bâtiment acceuillant les gîtes (fruitiers haute tige d’essences locales) et des arbres têtards seront replantés en haies ou en ripisylve sur le site de l’exploitation, participant ainsi à une amélioration paysagère significative de l’exploitation.

Une fois le permis d'urbanisme délivré pour ce projet, a commencé une grosse réflexion sur la technique de construction en me documentant sur la construction en paille. Partant de néophyte dans ce domaine (les travaux en bâtiment diffèrent pas mal des travaux de paysagiste), j'en suis très vite arrivé à définir une technique de construction particulière et très efficace : construire en gros ballots de paille "murs porteurs" afin de rester dans une démarche très contemporaine en valorisant les ballots de paille produit par l'agriculture d'aujourd'hui. Il va de soi que ce projet sera réalisé par auto-construction au vu de son degré d'originalité technique et du budget de mise en oeuvre.

Ainsi, moi, Benoit Vandenberghe, futur diplômé de master en architecture du paysage, je souhaite partager avec vous cette expérience de construction afin de témoigner des alternatives éco-performantes à notre disposition à l'heure actuelle en vue de susciter un intérêt pour ce mode de construction et de faire tomber certains clichés (l'histoire des 3 petits cochons à la vie dure). Qui sait? Peut-être que vous aussi, demain, vous construirez en paille ...

Bon amusement!

Benoit